Concours ENCG (TAFEM – Préparation Français)
Séance 2 - Mémorisation 2
Professeur : Mr MAHTANE Hicham
I- Texte
VARIOLE : PEINE DE MORT POUR UN VIRUS Le verdict est tombé le vendredi 9 septembre à 16h. Enfermé dans une cellule sous haute surveillance depuis bientôt quatorze ans, l’assassin de Ramsès V, de Louis XV et de millions d’anonymes, hommes, femmes et enfants, sera exécuté d’ici au mois de juin prochain. Ainsi en ont décidé, au nom de l’humanité, dix jurés scientifiques de l’organisation mondiale de la santé (O.M.S). Sauf une révision improbable du procès, seront donc immolés, dans un four à 130°C, les derniers échantillons du virus de la variole conservés dans les coffres blindés de deux laboratoires à Moscou et à Atlanta. Et pourtant... Une fois que les stocks de L’O.M.S seront partis en fumée, serons-nous vraiment sûrs que le virus ne somnole pas quelque part dans un coin de la planète, prêt à renaître de ses cendres? Eh bien non ! répondent en chœur tous les virologistes, le monde n’est pas à l’abri d’une résurgence de la variole. Certes, le virus ne se multiple plus dans la nature, puisque son seul refuge, l’homme, n’est plus infecté. Mais rien ne nous garantit que l’un des-spécimens qui ont été collectés lors de la vaste campagne d’éradication, ne traîne pas au fond d’un placard de laboratoire. Il se peut même qu’il attend tranquillement son heure, caché dans un cadavre congelé sous les neiges de nos régions les plus froides. “ Même si ces scénarios catastrophes sont un peu hasardeux, nous aurons toujours les moyens d’y faire face, rassure Youri Ghendon, de l’O.M.S. Car si nous recommandons de détruite les stocks de virus, nous avons également prévu de conserver 500 000 doses de vaccin, ainsi que les ingrédients pour en fabriquer d’autres ”. Ces ingrédients sont d’un côté le virus de la vaccine, un cousin inoffensif de la variole, et de l’autre les gènes de la funeste créature, que les chercheurs viennent tout juste de déchiffrer. En effet, si, jusqu’à présent, le virus a bénéficié d’un sursis, c’est tout simplement pour que la science puisse disséquer sa machinerie virulente. C’est chose faite depuis janvier 1994. Les chercheurs ont terminé l’inventaire des gènes nuisibles, qu’ils peuvent désormais conserver, sans risque, en petits morceaux. Grâce à ce puzzle du virus qui servirait de référence, nous n’aurions donc plus besoin de garder la version originale du germe malfaisant. Erreur ! disent quelques grands spécialistes des maladies infectieuses, tel le professeur Wolfgang Joklik, auteur d’un long plaidoyer en faveur de la conservation des stocks de virus de la variole publié dans la très sérieuse revue scientifique américaine Science. Selon lui, le virus vivant aurait encore beaucoup de choses à nous apprendre sur les stratégies virales d’attaque de l’organisme humain. “En incinérant le virus, nous enterrons avec lui ses précieux secrets. Pourquoi n’attaque-t-il que l’homme ? Pourquoi est-il si contagieux alors que la vaccine qui lui ressemble tant, ne l’est pas ? Comment arrive-t-il à échapper à notre système immunitaire qui défend si bien le corps humain de tant d’autres agressions ? Autant de questions pour lesquelles nous commençons tout juste à avoir des débuts de réponses ”. L’argumentaire de Joklik est également soutenu par nombre de ses collègues. Il a troublé toute la communauté scientifique. En effet, tous admettent que l’étude des gènes du virus ne nous permettra jamais de trouver toutes les clefs de son pouvoir maléfique. Les parties ne sont pas le tout. Et pour comprendre le secret de sa virulence, une seule solution : observer le virus vivant, en action dans l’organisme humain. Autrement dit, infecter un volontaire ! Ce qui, bien sûr, n’est pas envisageable, arguent les objecteurs de Joklik... “C’est vrai aujourd’hui, réplique l’avocat de la défense, mais dans quinze ans, demain, nous aurons peut-être mis au point un modèle animal. Nous savons déjà greffer certaines cellules du système immunitaire humain à des souris. Pourquoi ne pas commencer par là et tester l’infection de la variole sur cet animal et la comparer à d’autres infections bénignes comme celle de la vaccine ?” Mais l’O.M.S n’est pas un organisme de recherche. Walter Dowdle, chercheur au laboratoire P4 d’Atlanta, est aussi l’un des jurés de la commission qui vota pour la destruction des stocks du virus de la variole : “Nous avons longuement pesé le pour et le contre, raconte-t-il, mais au bout du compte, nous avons pensé que le danger de garder le virus était trop important. Car nous pouvons toujours spéculer sur d’éventuels progrès de la santé publique si nous |
II- Questions
1- Ce texte est de genre :
- Didactique
- Journalistique
- Publicitaire
2- Ce texte est de type :
- Prescriptif
- Argumentatif
- Informatif-explicatif
3-le domaine dont parle le texte est :
- La biologique
- La physique
- L'astronomie
4- l’OMS veut dire :
- Organisation médicale supérieure
- Organisation médicale de la santé
- Organisation mondiale de la santé
5- De quelle maladie est-il question dans ce texte ?
- La peste
- La malaria
- La variole
6- En plus de millions de personnes, qui cette maladie a-t-elle tué aussi ? (deux personnes) :
- Einstein
- Ramsès V
- Hitler
- Louis XV
II- Questions
7-quel est le nom des villes dont les laboratoires conservent encore le virus de cette maladie ? (deux)
- Paris
- Tokyo
- Moscou
- Atlanta
8- Pour la lutte contre cette maladie, Youri Ghendon est plutôt :
- Optimiste
- Pessimiste
- Neutre
9-Les savants pensent qu’il faudrait conserver un spécimen du virus :
- Pour les recherches ultérieures
- Pour connaître sa formation
- Pour apprendre davantage sur les stratégies virales d’attaque sur l’organisme humain
10- Depuis quelle année le virus a bénéficié d’un sursis ?
- 1986
- 1988
- 1990
- 1994
11- Lequel des deux savants est pour cette conservation ?
- Wolfgang Joklik
- Pasteur
12- Le chercheur d’Atlanta s’appelle :
- Richard Adler
- Curie
- Walter Dowdle