Français : Tronc Commun (Toutes filières)

Semestre 2 Devoir 3 Modèle 1

 

 

Professeur : Mr  MAHTANE Hicham

 

I- Texte

 

Oluf, le fils brun et blond d’Edwige la désolée, a vingt ans aujourd’hui. Il est très adroit à tous les exercices, nul ne tire mieux l’arc que lui ; il refend la flèche qui vient de se planter en tremblant dans le cœur du but ; sans mors ni éperon il dompte les chevaux les plus sauvages.

Il n’a jamais impunément regardé une femme ou une jeune fille ; mais aucune de celles qui l’ont aimé n’a été heureuse. L’inégalité fatale de son caractère s’oppose à toute réalisation de bonheur entre une femme et lui. Une seule de ses moitiés ressent de la passion, l’autre éprouve de la haine ; tantôt l’étoile verte l’emporte, tantôt l’étoile rouge. Un jour il vous dit : « Ô blanches vierges du Nord, étincelantes et pures comme les glaces du pôle ; prunelles de clair de lune ; joues nuancées des fraîcheurs de l’aurore boréale ! » Et l’autre jour il s’écriait : « Ô filles d’Italie, dorées par le soleil et blondes comme l’orange ! cœurs de flamme dans des poitrines de bronze ! » Ce qu’il y a de plus triste, c’est qu’il est sincère dans les deux exclamations.

Hélas ! pauvres désolées, tristes ombres plaintives, vous ne l’accusez même pas, car vous savez qu’il est plus malheureux que vous ; son cœur est un terrain sans cesse foulé par les pieds de deux lutteurs inconnus, dont chacun, comme dans le combat de Jacob et de l’Ange, cherche {dessécher le jarret de son adversaire.

Si l’on allait au cimetière, sous les larges feuilles veloutées du verbascum aux profondes découpures, sous l’asphodèle aux rameaux d’un vert malsain, dans la folle avoine et les orties, l’on trouverait plus d’une pierre abandonnée où la rosée du matin répand seule ses larmes. Mina, Dora, Thécla ! la terre est-elle bien lourde à vos seins délicats et à vos corps charmants?

Un jour Oluf appelle Dietrich; son fidèle écuyer; il lui dit de seller son cheval.

«Maître, regardez comme la neige tombe, comme le vent siffle et fait ployer jusqu’à terre la cime des sapins; n’entendez-vous pas dans le lointain hurler les loups maigres et bramer ainsi que des âmes en peine les rennes à l’agonie?

Dietrich, mon fidèle écuyer, je secouerai la neige comme on fait d’un duvet qui s’attache au manteau, je passerai sous l’arceau des sapins en inclinant un peu l’aigrette de mon casque.

 

II- Compréhension (10 pts)

 

  1. Complétez le tableau suivant :
Nom de l’auteur Titre de l’œuvre Genre littéraire Date de publication
       
  1. Situez le passage dans l’œuvre.
  1. Complétez le tableau suivant :
Énoncés Vrai Faux
Oluf n’a aucun regard envers les femmes.    
Toutes les femmes qui ont aimé Oluf étaient heureuses avec lui.    
Oluf éprouve un sentiment de bonheur.    
Les parents d’Oluf sont encore vivants.    
  1. A quel type de texte peut-on rattacher ce passage? Justifiez votre réponse.
  1. Est-ce que les prédictions du mire se sont réalisées ? Citez un indice du texte qui justifie votre réponse.
  1. Relevez dans le récit un paragraphe exprimant une pause descriptive et donnez- lui un titre convenable.
  1. Quel est le point de vue adopté dans ce passage ? pourquoi ?
  1. Précisez la figure de style employée dans l’énoncé souligné.
  1. Complétez les deux propositions avec le pronom relatif adéquat :

L’innocence est un trésor. Nous devons garder ce trésor avec soin.

  1. En quoi le récit fantastique se distingue-t-il du récit réaliste? Relevez dans le texte un procédé du registre fantastique.

 

III- Production écrite (10 pts)

 

Une personne que l’on croyait morte réapparaît un jour.

Rédigez un écrit dans lequel vous imaginez des explications fantastiques (Intervention des forces surnaturelles et étranges) que cette personne pourrait donner à sa disparition et à sa réapparition.