Eco 2Bac SGC - Examen National 2021 (Rattrapage)

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Au Maroc, en 2020, l’industrie du ciment, déjà impactée par le ralentissement général du secteur immobilier, témoignera d’une baisse de 20,1% de la consommation du ciment pour s’établir à contre 13,6 millions de tonnes en 2019.

La capacité nette de production du ciment, quant à elle, va dépasser les 21 millions de tonnes.

Par ailleurs, malgré la baisse des coûts de production et le repli important des volumes de la demande, les cimenteries prévoient de maintenir le même niveau élevé des prix pratiqués en 2019, en raison de la situation oligopolistique qui caractérise le marché marocain du ciment.

Dans un contexte marqué par de faibles pressions émanant de la demande, l’inflation continuerait d’évoluer à des niveaux bas, pour atteindre 0.7% en moyenne en 2020 avant de s'accélérer modérément à 1% en 2021.

Maroc, indice des prix à la consommation (Base 100 en 2017)

Entre 2019 et 2020, le nombre de chômeurs a augmenté de 322 000 personnes, passant de 1 107 000 à 1 429 000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 29%. Le taux de chômage s’est ainsi accru, passant de 9,2% à .. ?..%, résultat d’une hausse dans les deux milieux, passant de 3,7% à 5,9% en milieu rural et de 12,9% à 15,8% en milieu urbain.

Cette hausse du chômage a concerné l’ensemble des catégories de la population. Ainsi, le taux de chômage s’est accru respectivement pour les hommes passant de 7,8% à 10,7% et pour les femmes de 13,5% à 16,2%. Au niveau des diplômés, le taux de chômage a enregistré une hausse passant de 15,7% à 18.5% et parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans passant de 24,9% à 31,2%.

Données sur la population marocaine en 2020

L’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1 151 170 millions de DH (MDH) en 2019, en augmentation de 3,9% par rapport à 2018.

Le choc de la Covid-19 entraînera la plus forte contraction du PIB en 25 ans. Ainsi, le PIB devrait se contracter d’environ 5% en 2020. De même, ce PIB souffrira également de la sécheresse puisque la valeur ajoutée agricole, qui représente environ 12% de la richesse créée, devrait reculer de 2,7% en 2020.

Données de la comptabilité nationale en MDH et taux en %

N.B : Poids en tonne et prix de la tonne en DH

Évolution du besoin de la liquidité bancaire (volumes moyens en milliards de DH« MMDH »)

Le déficit de la liquidité bancaire s'est creusé davantage en 2020. Ce creusement est porté essentiellement par la hausse de la circulation fiduciaire, s’élevant à 44 MMDH en moyenne après 18,5 MMDH un an auparavant.

L’évolution de la masse monétaire recouvre notamment des décélérations de 22,3% à 19,3% pour les avoirs officiels de réserve, de 25,8% à 22,4% pour les créances nettes sur l’administration centrale et de 5,3% à 4,7% pour le crédit bancaire. Pour y remédier, la Banque centrale a renforcé ses opérations d'injection tout au long de l’année.

D’une politique monétaire restrictive, le Maroc s’est dirigé depuis mars 2020 vers une politique monétaire expansionniste (de relance) pour absorber le choc de la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19.

Ainsi, depuis cette date, Bank Al-Maghrib (BAM) a entrepris une série de mesures pour atténuer ce choc sur les systèmes économique et bancaire du pays. D’abord, une baisse du taux directeur pour le ramener à 1,5% en juin 2020 afin d'accélérer la baisse du coût du crédit et stimuler la reprise économique. En plus, la libération totale de la réserve monétaire obligatoire par BAM, ramenant son taux de 2% à 0%, s'est traduite par une injection immédiate de plus de 10 milliards de DH (MMDH) ce qui va permettre de soulager les trésoreries bancaires. Dans un pareil contexte et pour aider les banques à mieux servir leurs clientèles, BAM a augmenté le volume de ses opérations d’injection de liquidité qui s’est établi en moyenne à près de 111,8 MMDH en juin 2020 contre 105,4 MMDH le mois précédent.

Dans ce cadre, la Banque Centrale est intervenue à travers les avances à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume moyen s’est élevé à 40,4 MMDH en juin 2020 après 38,1 MMDH le mois antérieur.

Cependant, ces mesures restent limitées face aux sorties d’argent massives à cause de l’incertitude entourant l'évolution de la situation épidémiologique.