Français : Tronc Commun
Activités de langue 6 – La prescription
Professeur : Mr MAHTANE Hicham
Sommaire
I- L’expression de l’ordre, du conseil
1-1/ Lecture et analyse
1-2/ Résumé de cours
1-3/ Exercice
II- Lexique de la prescription
2-1/ Lecture et analyse
2-2/ Exercice
I- L’expression de l’ordre, du conseil
1-1/ Lecture et analyse
- N’abîme pas tes affaires. - Déposez vos affaires ici. - Je veux qu’il revienne. |
- Sait-on qui prononce ces phrases ?
- Ces phrases décontextualisées expriment quoi à ton avis ?
- Essaye d’imaginer quelques situations où elles pourraient être dites.
- Quel serait le rapport entre le locuteur et l'interlocuteur ?
- Quelle différence y a-t-il entre un ordre et un conseil ?
I- L’expression de l’ordre, du conseil
1-2/ Résumé de cours
L’ordre
Donner un ordre consiste à pousser quelqu’un, en vertu de l’autorité que représente le locuteur, à exécuter un acte quelconque ou l’inverse, auquel cas, c’est une interdiction.
Il existe plusieurs moyens de formuler un ordre.
- Les verbes impersonnels :
- Les verbes : vouloir, exiger :
- L’impératif: ("Viens ! / Pars ! etc...")
- Procédés elliptiques: (“sens interdit”...)
-Mots exclamatifs: ("Attention ! Chut ! Halte!...)
Le conseil
Donner un conseil consiste à exprimer notre avis à quelqu'un sur ce qu’il doit faire.
Pour donner un conseil, on emploie souvent les mêmes procédés que l'ordre. Cependant, la situation d’énonciation permet de faire la différence entre ce qui est une obligation et un simple conseil. Si ce conseil est appuyé, il s’agit d'une recommandation.
I- L’expression de l’ordre, du conseil
1-3/ Exercice
- Imagine des énoncés qui pourraient correspondre aux situations suivantes. Détermine s'il s’agit d'un ordre ou d'un conseil :
- Un commandant parlant à ses soldats.
- Un contre-maître dans un chantier.
- Un père à son fils.
- Un frère aîné à son cadet.
- Un surveillant général à des élèves pendant la récréation.
- Un professeur à ses élèves.
- Imagine d'autres énoncés et d'autres situations.
II- Lexique de la prescription
2-1/ Lecture et analyse
KNOCK : Il faudra tâcher de trouver une voiture. Vous vous coucherez en arrivant. Une chambre où vous serez seule, autant que possible. Faites fermer les volets et les rideaux pour que la lumière ne vous gêne pas. Défendez qu’on vous parle. Aucune alimentation solide pendant une semaine. Un verre d’eau de Vichy toutes les deux heures, et, à la rigueur, une moitié de biscuit, matin et soir, trempée dans un doigt de lait. Mais j’aimerais autant que vous vous passez de biscuit. Vous ne direz pas que je vous ordonne des remèdes coûteux ! A la fin de la semaine, nous verrons comment vous vous sentez. Jules Romains, Knock, acte I, scène unique, Gallimard |
A-
- Qui parle à qui ?
- Quel est le rapport entre le locuteur et l'interlocuteur ? Que représente le locuteur aux yeux de l’interlocuteur ?
- Relève les différentes recommandations ?
- Comment appelle-t-on ces recommandations détaillées ? Quelles différences y a-t-il entre l’ordre et le conseil ?
B-
- Propose d’autres mots proches des mots ‘‘ordre” et "conseil”.
- Cherche dans un dictionnaire le sens des mots suivants et complète ce tableau :
Actes de parole | Émetteur | Récepteur | Sens (définition brève) |
Injonction | |||
Ordre | |||
Interdiction | |||
Prescription | |||
Consigne | |||
Conseil | |||
Recommandation |
- Précise dans chacun des cas le rapport probable entre l’émetteur et le récepteur de l’énoncé.
- Utilise ces mots dans des phrases ?
- Quels verbes dérivent de ces mots ?
- Propose deux exemples pour chaque concept.
- Essaye de déterminer le statut de l’émetteur et du récepteur du message (donne des exemples...).
C-
- Propose deux exemples pour illustrer chacun de ces cas.
- De quels verbes dérivent ces mots ?
- Précise dans chaque cas le rapport entre l’émetteur et le récepteur du message.
- Utilise ces mots dans des phrases.
II- Lexique de la prescription
2-2/ Exercice
C’est pourquoi, mon fils, je t’engage à employer ta jeunesse à bien progresser en savoir et en vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Epistémon : l’un par un enseignement vivant et oral, l’autre par de louables exemples peuvent te former. J’entends et je veux que tu apprennes parfaitement les langues : premièrement le grec, comme le veut Quintilien ; deuxièmement le latin ; puis l’hébreu pour l’Ecriture sainte, le chaldéen et l’arabe pour la même raison ; et que tu formes ton style sur celui de Platon pour le grec, sur celui de Cicéron pour le latin , qu’il n’y ait pas d’étude scientifique que tu ne gardes présente en ta mémoire et pour cela tu t’aideras de l’Encyclopédie universelle des auteurs qui s’en sont occupés. Des arts libéraux : géométrie, arithmétique et musique, je t’en ai donné le goût quand tu étais encore jeune, à cinq ou six ans ; continue ; de l’astronomie, apprends toutes les règles, mais laisse-moi l’astrologie et l’art de Lullius, comme autant d’abus et de futilités. Du droit civil, je veux que tu saches par coeur les beaux textes, et que tu me les mettes en parallèle avec la philosophie. Et quant à la connaissance de la nature, je veux que tu t’y donnes avec soin : qu’il n’y ait mer, rivière, ni source dont tu ignores les poissons ; tous les oiseaux du ciel, tous les arbres, arbustes, et les buissons des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au ventre des abîmes, les pierreries de tous les pays de l 'Orient et du Midi, que rien ne te soit inconnu. Puis relis soigneusement les livres des médecins grecs, arabes et latins, et, par de fréquentes dissections, acquiers une connaissance parfaite de l’autre monde qu’est l’homme. Rabelais : Pentagruel |
- Où se trouve le fils (Pentagruel) ?
- Que demande le personnage (Gargantua) ?
- Relève toutes ses demandes.
- Comment peut-on qualifier ces demandes ?
- Quels moyens linguistiques utilise l’auteur de la lettre ?