Mathématiques : 2Bac SMA-SMB

Séance 6-2-1 : Nombres complexes - Partie 2 (Cours)

 

 

Professeur : Mr CHEDDADI Haitam

 

Sommaire

 

IIX- Racines nème d’un nombre complexe non nul

8-1/ Racines nème de l'unité

8-2/ Racines nème d'un nombre complexe non nul

IX- Équations du second degré dans

9-1/ Racines carrées d’un nombre complexe

9-2/ Résolution algébrique d'une équation du second degré dans

X- Transformations usuelles du plan

10-1/ La translation

10-2/ L'homothétie

10-3/ La rotation

10-4/ Composition de quelques transformations du plan

 


IIX- Racines nème d’un nombre complexe non nul

 

8-1/ Racines nème de l'unité

Définition 12

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

On appelle racine nème de l'unité tout nombre complexe u tel que un=1.

L'ensemble des racines nème de l'unité est noté Un.

On a donc : Un=z/zn=1

Remarque

Les racines nème de l’unité sont les solutions dans de l’équation zn=1.

 

 

Remarques

1- On a 1+j+j2=0 et z3-1=z-1z-jz-j2 pour tout z.

2- Pour n2;3;4, le produit de deux éléments de Un est aussi élément de Un.

En fait, ce résultat est valable pour tout entier n2.

3- Pour n2;3;4, l’inverse et le conjugué de tout élément de Un sont aussi des éléments de Un.

En fait, ce résultat est valable pour tout entier n2. On a donc pour tout z :

zUnzUn1zUn

4- Soit A0, A1, et A2 les points du plan d’affixes respectives 1j et j2.

Alors, A0A1A2 est un triangle équilatéral inscrit dans le cercle trigonométrique.

5- Soit A0, A1, A2 et A3 les points du plan d’affixes respectives 1, i-1 et -i.

Alors A0A1A2A3 est un carré inscrit dans le cercle trigonométrique.

 

Proposition 27

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Les racines nème de l’unité sont les nombres qui s’écrivent sous la forme ei2kπnk0;1;2;...;n-1.

On a donc :

Un=ei2kπn/k0;1;2;...;n-1 et cardUn=n

 

Proposition 28

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Pour tous u et v de Un :

u×vUn  ;  1uUn  ;  uUn   u=1u

 

Proposition 29

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Posons, pour tout k0;1;...;n-1 : ωk=ei2kπn

Alors :

1) Pour tout k1;...;n-1 : ωk=ωn-k

2) Pour tout k0;1;...;n-1 : ωk=ω1k

3) La somme des n racines nème de l’unité est nulle.

4) Les racines nème de l’unité sont représentées dans le plan complexe par les sommets d’un polygone régulier à n côtés inscrit dans le cercle trigonométrique, et dont l’un des sommets est le point d’affixe 1. Ce polygone est symétrique par rapport à l’axe des abscisses.

 

8-2/ Racines nème d'un nombre complexe non nul

Définition 13

Soit Z un nombre complexe non nul et n un entier naturel supérieur ou égal à 2.

Une racine nème de Z est un nombre complexe z tel que zn=Z.

 

 

Proposition 30

Soit n*-1 et Z un nombre complexe non nul d'argument φ : Z=Z.eiφ.

Le nombre Z admet exactement n racines nème données pai .

zk=Zneiφn+k2πn  / k0;1;....;n-1

 

 

Remarques

Les racines nème de Z s'obtiennent à partir de l'une d’entre elles en multipliant celle-ci par chacune des racines nème de l’unité.

En effet, si z0 est l'une des racines neme de Z Z , on a :

zn=Zzn=z0nzz0n=1ωUn z=z0ω

Par suite, l'ensemble des racines neme de Z est : z0ω/ωUn

Ainsi, pour trouver les racines nème de Z, il suffit donc d'en exhiber une et de la multiplier par toutes les racines nème de l'unité.

Une bonne connaissance des racines nème de l'unité est donc capitale pour résoudre ce type de problème.

IX- Équations du second degré dans

 

9-1/ Racines carrées d’un nombre complexe

Résumé

Tout nombre complexe non nul Z admet exactement deux racines carrées opposées :

1) Si Z=Z.eiφ, alors les racines carrées sont Zeiφ2 et Zeiφ2+π. En particulier :

- Si Z+*, ses racines carrées sont Z et -Z.

- Si Z-*, ses racines carrées sont i-Z et -i-Z.

- Si Zi+*, ses racines carrées sont Z21+i et -Z21+i

- Si Zi-*, ses racines carrées sont Z21-i et -Z21-i.

 

2) Si Z=X+iY avec  X;Y*2, et si α=12X+X2+Y2 et β=12-X+X2+Y2, alors les racines carrées de Z sont :

- α+iβ et -α-iβ si Y>0

- α-iβ et -α+iβ si Y<0

Remarque

Il n’est pas indispensable d’apprendre par cœur les résultats énoncés ci-dessus.

Il faut plutôt savoir la démarche à suivre pour la détermination des racines carrées d'un nombre complexe selon le contexte.

 

 

9-2/ Résolution algébrique d'une équation du second degré dans

Proposition 31

Soit a;b;c*××, ainsi que l'équation d'inconnue z :

az2+bz+c=0

On note Δ=b2-4ac son discriminant.

Si Δ0, l’équation admet deux solutions distinctes z1 et z2 données par z1=-b-δ2a et z2=-b+δ2a où δ est tel que δ2=Δ.

De plus, on a la factorisation : z az2+bz+c=az-z1z-z2

Si Δ=0, l’équation a une seule solution, dite double, donnée par : z=-b2a

De plus, on a la factorisation : z az2+bz+c=az+b2a2

 

 

Corollaire

Soit a ,b et c trois réels, a étant non nul, ainsi que l’équation dans  : E az2+bz+c=0

On note Δ=b2-4ac son discriminant.

Si Δ>0, alors l’équation E a deux racines réelles distinctes z1 et z2 données par :

z1=-b-Δ2a et z1=-b+Δ2a.

Si Δ=0, alors l’équation E a une racine double réelle donnée par : z=-b2a

Si Δ<0, alors l’équation E a deux racines complexes distinctes conjuguées z1 et z2 données par :

z1=-b-iΔ2a et z1=-b+iΔ2a.

 

Proposition 32

Soit a ,b et c trois nombres complexes, avec a0.

Les nombres complexes z1 et z2 (éventuellement égaux) vérifient z1+z2=-ba et z1×z2=ca si, et seulement si, z1 et z2 sont les deux racines (éventuellement confondues) de l'équation az2+bz+c=0.

 

Remarque

On utilise la proposition précédente sous plusieurs formes :

- Si Ton sait que z1 et z2 sont les racines de l'équation az2+bz+c=0, alors on peut simplifier toute expression symétrique e z1 et z2, et l'évaluer en fonction de z1+z2 et z1×z2; et donc de a ,b et c, sans avoir à expliciter z1 et z2.

Dans la pratique, on rencontre souvent les expressions symétriques :

z1n+z2n  ;  z1n×z2n  ;  1z1n +1z2n  ;  z2z1n +z1z2n n1;2;3;4

- Si z1 et z2 sont les racines de l'équation az2+bz+c=0, et si l’on connaît une de ces racines, alors on peut facilement en déduire l’autre.

- Si l'on connaît deux complexes s et p, et si l’on cherche z1 et z2 tels que z1+z2=s et z1×z2=p, alors une façon élégante et efficace de faire est de dire que z1 et z2 sont les racines de l’équation :

z2-sz+p=0

 

X- Transformations usuelles du plan

 

10-1/ La translation

Définition 14

Soit u un vecteur du plan.

La translation de vecteur u est l’application du plan dans lui-même qui, à tout point M, associe l’unique point M' tel que : MM'=u

 

 

Proposition 33

Soit u un vecteur du plan et a son affixe.

La translation de vecteur u est représentée dans le plan complexe P par l'application :

 zz'=z+a

La relation z'=z+a s’appelle l’écriture (ou la formule) complexe de la translation T de vecteur ua.

 

 

10-2/ L'homothétie

Définition 15

Soit Ω un point du plan et λ*.

L'homothétie de centre Ω et de rapport λ est l’application du plan dans lui-même qui, à tout point M, associe l’unique point M' tel que : ΩM'=λΩM

 

 

Proposition 34

L'homothétie de centre Ω, d'affixe ω et de rapport λ est représentée dans le plan complexe P par l’application :

 zz'=ω+λz-ω

La relation z'=ω+λz-ω s’appelle l'écriture (ou la formule) complexe de l’homothétie H de centre Ωω et de rapport λ.

 

 

10-3/ La rotation

Définition 16

Soit Ω un point du plan et θ.

La rotation de centre Ω et d'angle θ est l’application du plan dans lui-même qui transforme Ω en Ω, et tout point MΩ en l’unique point M' tel que :

ΩM=ΩM'  et  ΩM;ΩM'θ2π

 

 

Proposition 35

La rotation de centre Ω, d’affixe ω et d'angle θ est représentée dans le plan complexe P par l’application :

 zz'=ω+eiθz-ω

La relation z'=ω+eiθz-ω s’appelle l'écriture (ou la formule) complexe de la rotation R de
centre Ωω et d’angle θ.

 

10-4/ Composition de quelques transformations du plan

Résumé

a et b sont deux nombres complexes tels que a0.

Soit T la transformation du plan d'écriture complexe z'=az+b.

1- Si a=1, alors T est la translation de vecteur u d’affixe b.

2- Si a*1, alors T est l’homothétie de centre Ωb1-a et de rapport a.

3- Si a et a=1, alors T est la rotation de centre Ωb1-a et d'angle arg(a).

4- Si a et a1, alors T est la composée de la rotation R de centre Ωb1-a et d'angle arg(a), et l'homothétie H de centre Ωb1-a et de rapport a.

Dans ce cas, on a : T=RH=HR